Beware of the red hair!

Le rouge, c’est rarement bon signe. C’est associé aux enfers, au sang et par conséquent à la mort. C’est pour ça que les méchants devraient se méfier. Dès qu’une héroïne aux cheveux rouges se pointe, c’est toujours de mauvaise augure pour eux : Red Sonja qui trucide des méchants messieurs pour se venger, Regina qui explose du dino à tout va… Et bien la relève du cheveu rouge est arrivé sur PS3 en 2007 avec Heavenly Sword, blockbuster de Ninja Theory dont vous avez sûrement eu vent…


Là où tout commence

Heavenly Sword conte l’histoire de Nariko, guerrière dans un clan destiné à protéger l’épée des dieux, Heavenly Sword (d’où le titre…). Leur but est de remettre l’épée à leur sauveur en des temps difficiles qui semblent bel et bien arrivés puisque le méchant pas beau Boran met le pays à feu et à sang pour récupérer Heavenly Sword et devenir le maître du moooonde. Aucun humain ne peut en effet porter l’épée sans le payer de sa vie, puisque l’épée se nourrit de leur force. Une prophétie annonçait la venue d’un homme capable de manier l’épée. Mais à sa place est née une fille : Nariko pardis ! Elle est donc rejetée par tous ceux de son clan, et même par son père. Mais elle décide de se battre quand même, et de faire de son mieux pour protéger l’épée qu’elle déteste. Mais Boran est rapide et rattrappe bientôt le clan. Dans l’urgence, Nariko prend une décision qui lui sera fatale : elle brandit Heavenly Sword dans l’espoir d’anéantir Boran avant de rendre son dernier souffle…

Vous le voyez, il n’y a rien de révolutionnaire dans ce genre d’histoire. Et pourtant, ça marche très bien ! Le jeu se déroule comme un film, et rappellera les fresques épiques telles Le Seigneur des Anneaux. A ce titre, les scènes vidéos sont magnifiques, et les visages sont extrêmement bien faits (les personnages ont une très belle palette d’expression). Beaucoup ont souligné le fait qu’on distingue même un grain de peau, pour vous dire à quel point les détails vont loin. Les visages et personnages ne sont pas les seules réussites, puisque les décors sont tout simplement somptueux. Visuellement, le jeu est donc magnifique avec ses paysages d’Asie médiévale, ses personnages fignolés jusqu’au bout et sa mise en scène épique digne des plus grands films du genre. Il est en bonus sublimé par de belles musiques collant parfaitement à l’ambiance.

On a la classe, ou on ne l’a pas

Beat ’em all!

Qui dit temps de guerre et qui dit épée, dit batailles ! Voici donc tout le principe du jeu : se battre contre des hordes d’ennemis. Il est donc prévisible qu’après avoir parcouru quelques mètres, de nouveaux ennemis vont vite vous assaillir. Après avoir répété ce schéma (avancer – se battre) plusieurs fois, un boss vous attend au bout du chemin. La répétition est accentuée par les décors eux-mêmes. On a souvent de longs couloirs ou sentiers, suivis d’une grande salle ou d’une grande place. Je vous laisse deviner où se trouvent les combats… Néanmoins, il serait faux de penser que le jeu est par conséquent (très) lassant. Quand on achète ce genre de jeu, on sait que le principe, c’est de zigouiller du méchant, et pas qu’un peu. Pour varier le plaisir, il faut donc maîtriser quelques techniques. Vous avez plusieurs types d’attitude à adopter : rapide (l’attaque par défaut), défensive (peu de dégâts, mais très grande portée), et offensive (très gros dégâts, mais lenteur). Pas de panique, une pression sur une touche détermine votre comportement au combat. Après cela, vous pouvez apprendre des combos, mais pour les allergiques à la technique trop poussée (comme moi), il est possible de finir le jeu en tapant à l’aveuglette sur les touches. C’est vrai que s’il avait fallu retenir tous les combos, et les plus difficiles pour voir le bout du jeu, je crois que j’en serais restée au chapitre 2 ou 3 en étant optimiste…

Un des passages les plus impressionnants du jeu

Mais le principe d’Heavenly Sword ne consiste pas qu’à attaquer l’ennemi. En effet, quelques phases différentes viendront ponctuer le jeu. Il y a tout d’abord, en plein combat avec les boss le plus souvent, des objets/boules de feu/boules d’énergie à repousser. Pour cela, il faut bien observer ce qu’on vous envoie pour savoir avec quelle force le leur renvoyer (rapide, offensive). Il convient parfois d’esquiver tout simplement. Il faut aussi parfois vous frayer un passage sous une pluie de flèches ou autres attaques du genre, et pour cela, c’est l’attitude défensive qu’il faudra adopter. Un autre genre de phase bien connu dans les jeux d’action/aventure se retrouve aussi dans Heavenly Sword : les Quick Time Events. Il vous faut appuyer sur les touches qui apparaissent à l’écran (rapidement de préférence), et si vous ne le faites pas, cela pourra soit être « rattrapable » à la touche suivante, soit vous blesser, ou alors carrément entraîner votre mort…

Enfin, les phases qui reviennent le plus souvent sont des phases de « shoot ». Que ce soit au boulet, à la flèche ou autre projectile, vous êtes amené à tirer sur vos ennemis. Et pour réussir cette mission, le mieux est de maintenir une touche enfoncée pour suivre la trajectoire du projectile en question, et la modifier si possible (et croyez-moi, il faut pratiquement tout le temps la modifier). Vous voici donc dans le « corps » d’une flèche, d’un bouclier ou d’un boulet (si si !), et vous êtes aux commandes de votre trajet. Pour cela, vous avez deux options : contrôler le projectile en bougeant la manette (sauf qu’on n’est pas sur Wii) ou modifier les contrôles pour le faire à l’aide du joystick ou des flèches directionnelles. Je vous conseille fortement les flèches directionnelles pour avoir testé les deux autres options (qui m’ont donné envie de balancer la console par la fenêtre). Avec les flèches, ces phases injouables deviennent très sympa finalement. Le seul problème a été pour moi le chapitre où l’on contrôle Kai. Il faut tuer les méchants avec son arbalète, parce que Kai ne se bat pas comme Nariko. C’était donc plus « difficile » de voir le bout de certains passages bien chargés. Heureusement, les développeurs ont eu la bonne idée d’entrecouper la fin du chapitre par des combats en arène avec Nariko (un vrai défouloir !).

Kai et son arbalète pour un chapitre assez technique

Fichu roi des corbeaux !!!

Qu’on se le dise : Heavenly Sword n’est pas le meilleur jeu jamais sorti, et je suis sûre qu’il n’est pas le meilleur de sa catégorie (c’est le seul beat ’em all next gen que j’ai testé pour l’instant). Le jeu est en effet très carré, et répétitif, mais les combats restent très plaisants à faire et l’intrigue suffisamment prenante pour nous emmener jusqu’à la fin. De plus, le jeu est relativement court. C’est de loin celui que j’ai fini le plus vite (environ huit heures réparties sur quelques jours). Mais pourtant, de tous les jeux que j’ai faits, c’est celui dont la progression est la plus frappante. On sent en effet la difficulté croître à mesure qu’on avance. J’exagère un peu, parce que les derniers chapitres restent jouables. Mais j’ai noté quelques passages et ennemis plus coriaces ça et là. Et surtout, le jeu culmine véritablement à la fin.

Le dernier boss peut aisément devenir une vraie prise de tête ! De tous les boss finals que j’ai croisés dans des jeux, le roi des corbeaux était le plus difficile à vaincre (ou en tout cas, un des plus difficiles, mais là maintenant, je ne vois pas quel autre boss final m’a posé un gros problème). Et j’ai dû m’y prendre plusieurs fois, sur plusieurs jours, pour voir le bout du calvaire. Pour détailler un peu, c’est un boss qu’on affronte en trois phases. La première est faisable, mais la deuxième est extrêmement ardue, car il est impossible de ne pas se faire toucher. Et puis, les coups de Boran sont assez dévastateurs, alors la jauge de vie de Nariko a tendance à se baisser bien plus vite que la sienne… (Evidemment, je suis sûre qu’il y a sûrementplus dur, mais je ne possède pas 36 000 jeux non plus, et je ne joue pas à tous les genres de jeux). Quoi qu’il en soit, ce fut une agréable surprise (pas agréable sur le moment bien sûr) que de croiser enfin un boss final qui donne du fil à retordre. J’avais même fini par penser qu’il resterait imbattable. Comme quoi il faut insister !

C’est beau comme tout

Conclusion

Heavenly Sword est un assez bon jeu d’action. Les combats sont très plaisants à jouer. Les fans de technicité pourront apprendre à maîtriser tous les combos, les autres pourront s’en tirer une fois le minimum vital acquis. Les deux catégories seront sûrement d’accord sur la beauté des décors et des musiques, ainsi que sur la modélisation parfaite des personnages. Oui, Heavenly Sword est sublime (même si aujourd’hui, il y a des jeux qui ont fait encore mieux). Le but est de tuer tout ceux qu’on croise sur son chemin. Il n’y a donc aucune énigme, si ce n’est de frapper un gong pour ouvrir une porte… C’est parfois frustrant que les mouvements des personnages soient aussi limités (pas de sauts par exemple), et que les décors ne soient pas plus interactifs (d’ailleurs, les plans sont imposés par la caméra du jeu). Mais après tout, le jeu s’assume comme beat ’em all (c’est peut-être la fan de jeux d’action/aventure en moi qui en a trop voulu d’un jeu purement centré sur l’action). Bref, le jeu n’est certainement pas exempt de défauts (trop linéaire, prévisible et court), mais il reste plutôt agréable et très beau.

Note : 6,5/10

5 réflexions sur “Beware of the red hair!

  1. sakulan

    C’est marrant car moi j’ai vraiment pas aimé du tout. Après j’y ai joué qu’en 2010 bien après sa sortie, du coup j’ai trouvé le gameplay dépassé et les graphismes pas terrible. Je n’ai même pas eu le courage de finir le jeu…

  2. En fait, c’est mon deuxième jeu de PS3, (le premier étant TR8 de 2008, avec un gameplay tout à fait similaire à celui de TR7 et TRA, donc pas de problème d’adaptation…). Du coup, je ne connaissais pas vraiment les gameplays next gen quand j’y ai joué (le choc est venu juste après avec Uncharted, pourtant de 2007 aussi).

    C’est sûr qu’après coup, Heavenly Sword n’est pas tellement mémorable (même si j’aime beaucoup l’ambiance et les décors). J’aimerais bien tester God of War pour voir la différence entre les deux. Le gameplay limité ne m’a pas tellement choqué, vu que c’est un simple beat ’em all dans un sens.

  3. sakulan

    De ce que j’en ai entendu god of war est un très bon jeu, mais faut aimer le gore quoi. Après je ne l’ai pas moi même testé, mais un ami très gamer l’apprécie beaucoup, donc à mon avis il vaut le coup ^^

  4. joss93

    Oh j’ai ce jeu, j’y ai joué qu’une fois parce que j’ai été bloqué… au moment où il faut controller la flêche justement. J’avais pas saisi qu’on pouvait changer les config. Bon et bien je sais ce qu’il me reste à faire. Perso j’aime beaucoup (le début du moins). C’est rapide et vivant mais surtout c’est beau. Il m’a couté 5€, ça vaut le coup mdr.

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