Da Vinci’s Demons – 1×06

Titre : Da Vinci’s Demons
Chaîne : Starz
Diffusion : 2013
Episode : 1×06 – The Devil

Il semblerait que Leonardo ait décidé de vivre son petit spin off personnel dans sa propre série ! Les affaires entre Rome et Florence continuent bel et bien …mais sans lui ! En effet, il préfère aller visiter un château bien glauque perdu dans la forêt…

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Pour sa défense, il faut dire que les histoires de Rome ne sont guère passionnantes, et que les plans échafaudés par Lorenzo sont extrêmement limpides. Il n’y a aucune surprise dans les manoeuvres politiques. Elles nous sont présentées telles quelles. Ainsi, après s’être mis l’Espagne dans la poche pour consolider sa banque, Lorenzo se met des nobles du Nord de l’Italie dans la poche, histoire d’avoir une alliance de poids (l’un d’eux possède des forces armées considérables). Afin de s’assurer que les alliances soient durables, il propose un mariage entre la soeur d’un des nobles et son frérot. Bien sûr, depuis la semaine dernière, le frérot fricote avec la petite rouquine qui est pote avec Leonardo et sa bande. On va donc avoir droit à une histoire d’amour impossible pour cause de différences sociales. J’ajouterais aussi que le nu totalement gratuit était dispensable dans la première scène de négociations. Il n’y avait vraiment aucune inspiration dans tous ces passages !

Pendant ce temps, Lucrezia ne tombe pas le haut (une première !). Elle regarde le Pape tomber le bas à la place. Scène tout bonnement inutile ! Oui, on est censé comprendre qu’il est super méchant, qu’il tient tout le monde dans le creux de sa main, et tout ça tout ça. Sauf que c’est très mal présenté (une réunion de trois clampins quand il prend son bain…). De là, l’ennemi de Leonardo et des Medici dont je n’ai jamais retenu le prénom décide qu’il est temps « d’éliminer le maillon faible » (tatatata !) : Lucrezia. Je cherche encore la logique de sa réflexion. Il pense qu’elle est trop attachée à Leonardo (en d’autres termes, qu’elle l’aime). Et selon lui, elle risque donc de faire cafouiller tous les plans de Rome à cause de ses sentiments, et puisqu’il a une peur bleue du Pape et qu’il ne souhaite pas le revoir péter un plomb dans son bain, il lance un assassin sur ses traces. Pffffff… que c’est mal écrit ! Lucrezia ne devrait pas être follement amoureuse de l’inventeur (être espionne, c’est quand même censé être un job pour lequel elle est un minimum douée !), et l’autre ne devrait pas brûler les étapes en concluant qu’il faut la tuer parce que le Pape est en colère à cause de l’ascension en marche des Medici.

Sinon, il nous reste le spin off tout intégré de la série, à savoir les aventures fantastiques de Leonardo. Il continue dans le délire de ses rêves, avec des rêves dans les rêves (non, ceci n’est pas Inception). Tout cela le mène sur la piste d’un dingo qui vit reclus dans son château et qui perpétue des meurtres racistes. Certes, l’ambiance et les décors sont chouettes (bien plus chouettes que la vie politique de Rome et de Florence). Certes, la touche fantastique est vraiment sympathique (le taré du jour a quand même l’air surnaturel en plus d’être totalement timbré : ses yeux… ; d’ailleurs, la fin laisse sous-entendre qu’il n’est pas mort, et qu’il n’avait donc pas menti en disant à Leonardo qu’il ne pouvait pas mourir). Mais tout ça, c’est annexe. C’est même « pire » qu’annexe. On a la désagréable impression que ce n’est pas important, voire que ça n’a rien à faire là. On ne voit pas du tout vers quoi cette quête flirtant avec le fantastique et les délires rêvés nous mène. Si encore c’était un minimum relié au reste de la série, je ne dirais rien. Mais force est de constater que Leonardo semble vivre une histoire tout autre que les autres…

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Conclusion : Un épisode qui laisse vraiment dubitatif tant on a l’impression d’avoir affaire à deux séries différentes en une. La première est axée sur la guerre politique entre Rome et Florence, avec beaucoup de nudité gratuite et aucune surprise scénaristique. La seconde flirte sympathiquement avec le fantastique (sans pour autant confirmer que le surnaturel existe vraiment). Après les soeurs possédées, Leonardo visite le château des horreurs d’un taré sadique et dangereux, dans l’espoir de trouver des réponses à ses rêves et à sa quête des origines. Je préfère la deuxième série, parce que j’aime beaucoup le personnage principal. Mais la formule et l’équilibrage n’ont jamais été aussi bancals. Je ne sais pas où va la série, mais avec cet épisode sans cohésion, j’ai l’impression que c’est droit dans le mur…

Note : 3/10

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