Revenge – 4×01

Titre : Revenge
Chaîne : ABC
Diffusion : septembre 2014
Episode : 4×01 – Renaissance

Revenge revient après un final de saison 3 qui m’avait laissée dubitative face à une accumulation croissante d’énormités. La série, surfant toujours sur le soap opera, continue d’en jouer avec des éléments qui font hausser les sourcils d’incrédulité. Il n’empêche qu’en dépit de mes réserves face à un certain retour d’entre les morts (entre autres choses), je dois admettre que ce début de saison m’a enthousiasmée. Ou alors, je n’en attendais tellement rien que la surprise fut fort agréable…

La série a le bon goût de replacer les personnages six mois après le final de saison. Elle nous présente rapidement leur nouvelle situation, sans en faire trois tonnes, en dehors du cas d’Emily. Mais ce n’est pas un mal : c’est quand même l’héroïne de l’histoire, aussi, on a besoin de la développer plus que les autres. Et j’aime qu’elle conserve une part de noirceur. Elle a touché à son but et n’a pas atteint de happy ending. Elle reste prisonnière de la vengeance qu’elle s’était si longuement imposée. Bien que l’intrigue des trois figurants soit totalement anecdotique, elle se laisse suivre tant elle nous dessine bien Emily aujourd’hui (cela dit, ce n’est pas non plus un portrait tout en grâce et subtilité, qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit).

L’autre force du scénario, c’est Victoria dans son asile de fous. Je craignais qu’on se traîne des scènes inutiles pendant une moitié de saison, mais il n’en est rien, puisqu’elle a déjà réussi à s’échapper. C’est bien, même si pour le coup, je n’aurais pas dit non à ce qu’on développe la question le temps de trois-quatre épisodes. En effet, la façon dont elle a tissé des liens (sûrement intéressés) avec d’autres résidents m’a plu, et c’était plutôt sympa de la voir comme un poisson hors de l’eau qui tente de survivre en maintenant les apparences. Ce qui me fait penser qu’elle les maintient drôlement bien lors de sa fuite. Bien fringuée, bien maquillée, bien coiffée… À croire que sa voisine de chambre était styliste/maquilleuse. C’est quand même un peu énorme. Et tant que je suis dans les énormités, j’ai du mal à croire que :
– Victoria ait pu sortir si facilement de l’asile (les fous ont leur salle commune dans l’entrée quoi…)
– il n’y a pas d’autre sécurité que la maigre porte d’entrée
– il n’y avait qu’un seul clampin pour garder toute la troupe…
– personne n’était au courant que la célèbre Victoria Grayson était à l’asile, pas même ses enfants (qu’Emily ait étouffé l’affaire tant bien que mal, vu qu’elle avait eu le statut de belle-fille, passe encore, mais qu’aucun docteur n’ait jamais contacté les enfants Grayson, euuuuh… j’sais pas, ça me turlupine).

Bref, tout ce petit monde est bien replacé, dans des positions intéressantes pour la suite de la saison. Je n’aime toujours pas le fait que Daniel soit devenu un gros pourri parce qu’il ne fallait surtout pas qu’Emily paraisse trop « mauvaise » dans ses dommages collatéraux, mais pourquoi pas maintenant que c’est fait ? Charlotte promet d’être aussi ennuyante que d’habitude… Heureusement, Jack retrouve enfin un peu de couleurs en passant du côté de la police, Margaux conserve tout son capital sympathie, son frère risque de perturber son business qui aura sans aucun doute un lien avec Daniel, Nolan reste toujours aussi classe et efficace, et David Clarke est l’élément perturbateur imprévisible très plaisant (même si je déteste toujours l’idée qu’il ne soit pas mort quand on regarde l’histoire avec du recul). D’ailleurs, le cliffhanger fonctionne bien (je me demande s’il a cerné qui était Emily, mais je ne l’espère pas : un peu de suspense serait le bienvenu …tant que ça ne dure pas 3 saisons ! Je verrais encore bien Victoria retourner tout ça à son avantage en faisant jouer la fille contre le père en grande manipulatrice).

Conclusion : Même si je n’ai pas aimé les nouveautés apportées par le final de saison 3 tant elles m’ont paru absurdes, ce premier épisode de saison 4 est bien fichu et plutôt prometteur (en dépit des incohérences habituelles). Les personnages sont bien repositionnés (sauf Charlotte…) et donnent envie de les retrouver la semaine prochaine.

Note : 9/10